Salut les fans de Sysadminotaur!
Nous avons une super nouvelle à partager : notre tout premier court métrage d’animation Sysadminotaur, Vault, a officiellement dépassé les 3000 vues sur YouTube! Cela fait plus de 3000 moments de rires, de moments malaisants, de roulements d’yeux et de hochements de tête du genre « oui, c’est exactement ça ». Cela peut sembler modeste, mais pour nous, c’est un cap important. Prenons donc un moment pour revenir sur le parcours de Vault jusqu’à présent, ce que sa création a impliqué, et ce qui nous attend.
Vous ne l’avez pas encore vu? Cliquez ici pour une bonne dose de rire!
C’est quoi, Vault?
Vault est le tout premier court métrage d’animation issu de l’univers Sysadminotaur. Il est directement inspiré de la bande dessinée n°30 (« Vault »), qui est rapidement devenue l’un des épisodes les plus populaires de la série. Le court métrage a été lancé le 31 octobre 2019, clôturant parfaitement le Mois de la sensibilisation à la cybersécurité.
Alors que la bande dessinée originale capturait l’humour en quelques cases statiques, la version animée a tout porté à un tout autre niveau grâce au mouvement, au doublage et à l’ambiance. L’illustrateur Patrick Désilets a dirigé le projet, donnant vie à Sysadminotaur dans une animation 2D traditionnelle, avec des décors riches, des textures et un éclairage qui ont ajouté une profondeur dépassant largement le style de la BD.
Bien que le court métrage final dure à peine une minute, sa production s’est étalée sur près de deux ans — non pas en un sprint continu, mais par vagues d’efforts créatifs entre d’autres projets.
Le processus de transformation des personnages expressifs et décalés de Sysadminotaur, d’illustrations statiques en animation fluide, s’est révélé plus complexe que prévu. Les personnages n’avaient pas été conçus à l’origine pour se déplacer dans une scène, donc Patrick a dû repenser les proportions, les gestes, et même certains designs pour les adapter à l’animation. Par-dessus cela, créer des environnements crédibles avec un éclairage et des textures cohérents a ajouté un niveau de difficulté supplémentaire par rapport au style épuré des bandes dessinées.
Le son et le doublage ont également été des éléments clés du processus. John Mondelli et Scott Moat ont prêté leurs voix aux personnages, leur apportant une nouvelle dimension, tandis que le design sonore de Jared Arnold a ajouté du suspense, des bruits de foule et juste ce qu’il faut d’exagération pour faire mouche.
Il ne suffisait pas simplement d’animer la BD ; toute une ambiance devait être créée pour que l’humour fonctionne dans un format vidéo. D’ailleurs, le rythme était l’un des plus grands défis — une blague qui se lit en quelques secondes dans une bande dessinée peut sembler trop longue en animation. Pour y remédier, Patrick a ajouté des éléments visuels et des réactions supplémentaires, des détails en arrière-plan aux scènes de foule, pour que le timing semble naturel et que l’humour frappe au bon moment.
Pour conclure, voici quelques réflexions de l’homme derrière le film, Patrick Désilets :
Ce projet d’animation a marqué un point tournant pour Sysadminotaur. Techniquement, c’était plutôt ambitieux pour une personne seule, surtout avec d'autres échéances à gérer en parallèle.
Il existe plein de façons différentes de réaliser un dessin animé, certaines plus rapides, d’autres plus élaborées. On a choisi la méthode traditionnelle : chaque image est dessinée à la main (sans marionnettes de type papier découpé, ni interpolation par ordinateur), ce qui prend beaucoup de temps. La plupart des dessins ont été faits sur une tablette Wacom, mais l’approche était directement inspirée de l’époque où l’on faisait flipper les pages au-dessus d’une table lumineuse. Sauf que je ne portais pas de complet-cravate.
Ce qui fait que ce projet a été déterminant, c’est que cette technique demandait plus de structure : les décors devaient être construits de façon plus cohérente, et les personnages devaient “exister” sous tous les angles. À l’origine, le style visuel s’inspirait (volontairement) de la BD indépendante : des traits relâchés, presque tremblants, des arrière-plans abstraits et minimalistes. Ça reflétait un peu l’esprit outsider de Devolutions à l’époque. Mais pour une animation, même entièrement en 2D, il faut que tout “existe” dans un espace 3D.
Les personnages sont donc devenus plus solides, mais le changement le plus notable s’est fait au niveau des décors. Pour servir l’histoire, ça prenait des environnements intimidants avec une sécurité qui semble solide et impénétrable, mais notre style initial n’évoquait pas ça.
Trouver une direction artistique qui transmette ce genre de grandeur, tout en restant cohérente avec l’esprit cartoon, expressif et un peu imparfait des BD, a été l’un des grands défis du projet. On est passés par pas mal d’essais et d’erreurs. Le mélange final de volumes exagérés, angles marqués, et éclairages dramatiques, a fini par influencer tout le reste, des bannières du site web aux affiches d’événements.
La scène où Bob traverse une pièce métallique lumineuse pour se rendre à la dernière porte de sécurité a pratiquement défini le style "métal brossé" qu’on retrouve maintenant un peu partout dans notre univers visuel.
Avec le recul je reconnais qu'on a un peu abusé sur les textures dans le court-métrage (on a calmé ça depuis), mais ça donne au film un côté organique un peu étrange qui reste encore assez unique.
Depuis, le style a continué d’évoluer : des personnages plus “slick”, de la couleur, plus de finesse… et c'est ce court-métrage qui nous a poussé dans cette direction.
3 000 vues, c’est pas exactement un succès viral, mais les bons mots qu’on a reçus (et qu’on reçoit encore) font que c’est une vraie réussite.
Alors à toutes celles et ceux qui l’ont regardé : merci. C'est quand même pas mal pour un petit projet qui a fini par redéfinir tout notre univers visuel.
Regardez Vault sur YouTube
Si vous n’avez pas encore vu Vault, ou si vous êtes prêt à le revoir, vous pouvez le visionner juste ici.
Nous avons hâte de continuer à bâtir cet univers avec vous — une BD, un court-métrage et un éclat de rire à la fois.
 
       
         
 
